30 Mars 2024
La cour est le coeur de la ferme, c’est là que la vie s’anime dans une ambiance pastorale faite d’allées et venues des animaux.
Pendant que le coq chante le lever du jour, le fermier remplit de fourrage les râteliers de l’écurie et de l’étable, puis renouvelle l’eau fraîche tous les abreuvoirs.
Les coups de sabots d’impatience martèlent le sol, il est l’heure de traire les vaches et les chèvres.
Le lait est ensuite porté à la fromagerie attenante à l’étable.
Ensemencé de petit-lait et emprésuré, une fois caillé (après vingt-quatre heures), le lait est moulé à la louche puis mis en faiselle. Chaque jour, la fermière retournera chaque faiselle jusqu’à obtenir un fromage à l’affinage désiré.
C’est un beau matin de printemps, le soleil se lève au-dessus du pigeonnier avec la douceur des premiers roucoulements des oiseaux. La fermière visite tous les volatiles, ouvre les enclos, ramasse les œufs à couver et donne du grain aux volailles qui se précipitent sur leur repas. Comme à l’accoutumée, les poules chahutent et se disputent un ver de terre en caquetant dans une envolée de plumes multicolores.
Dans le pré clos, les oies suivent en troupeau le chien de ferme qui les fait joyeusement tourner en rond ; peu rancunières, elles s’ébattent d’aise dans un capharnaüm de cacardements.
Durant toute la journée, toute la basse-cour glane son petit-déjeuner, là un insecte, ici un jeune mulot moins réactif que nos gourmandes gallinacées.