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2 la reproduction asexuée

Divorce entre deux parties d’un même organisme

A peine plus évolués que les éponges, les animaux voisins de l’hydre sont eux aussi capable de se reproduire par scissiparité. Mais peut-être avant de traiter  cette question devrions-nous présenter ces curieuses créatures.
L’hydre d’eau douce est un animal que ne mesure gère plus d’un centimètre et qu’on ne peut voir qu’en prenant des précautions ; la moindre agitation de l’eau le fait se contracter en un minuscule masse informe qui passe tout à fait inaperçue.
Quand on laisse reposer dans un aquarium l’eau qu’on a prélevée dans une mare on peut voir s’épanouir quelques hydres sur les vitres. S’épanouir est bien le terme qui convient : on peut se demander en effet s’il s’agit d’animaux ou de plantes.
A l’extrémité du pied qu’on pourrait prendre pur une tige, s’étalent de minces filaments : ce ne sont pas des pétales mais de fins tentacules au centre desquels se cache une bouche.
L’élégance du frêle animal ne doit pas faire oublier sa grande voracité : ses tentacules sont de redoutables pièges pour les petits invertébrés qui se hasardent au voisinage ;

Les daphnies notamment sont souvent victimes de l’hydre qui étreint ses proies en un éclair et les fait passer promptement dans sa cavité gastrique.

L’animal que les zoologistes ont baptisé anémone de mer à cause de son évidente ressemblance avec une fleur est bâti sur le même plan que l’hydre ; ses nombreux tentacules qui gesticulent en permanence servent aussi à la capture des proies telles que les petits poissons, et les plongeurs ignorants qui les caressent de trop près se souviennent longtemps des effets de leur poison urticant !

Hydre d’eau douce et anémone de mer sont capables de scissiparité ; c’est ainsi que de temps à autre on peut voir des hydres qui paraissent doubles parce que fixées sur le même pied. Il s’agit en réalité d’un même animal qui se divise en deux, longitudinalement ; chaque moité reconstitue progressivement les parties manquantes pour donner un animal entier.
Arrive en effet un moment où les deux hydres se séparent à leur base pour connaître l’indépendance.
Le même phénomène existe chez les anémones de mer : nous parlons de scissiparité longitudinale. Il arrive aussi, plus rarement toutefois, que la scissiparité s’effectue transversalement ; dans ce cas, des tentacules apparaissent sur le pied à mi-hauteur et forment un anima composite à deux étages. Cet état transitoire est suivi d’une séparation transversale qui conduit à la formation de deux animaux à partir d’un seul.

Les planaires sont de minuscules vers plats méconnus du public mais fort célèbres chez les biologistes à cause de leur étonnante possibilités : leur pouvoir de régénération en est une.
A peine longs de quelques millimètres , ces animaux, qui peuplent les mares, rampent sur le fond quand ils ne nagent pas sous la surface de l’eau à la manière des petits mollusques des aquariums ; ils sont plus évolués que les éponges et les hydres mais se caractérisent malgré tout par une organisation assez primitive.
Eux aussi ont la curieuse faculté de se couper en deux spontanément pour se multiplier. La partie postérieure du ver se fixe à un support pendant que la partie antérieure comprenant la tête continue à progresser.
Comme s’il y avait divorce entre l’avant et l’arrière de l’animal, les deux parties du corps finissent par se séparer : c’est la rupture définitive !
Ultérieurement, grâce à un pouvoir magique que les biologistes savent maintenant bien expliquer, la partie antérieure régénère une queue cependant que la partie postérieure décapitée se reconstitue une tête !

 

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