14 Avril 2024
Au cours de la longue histoire de l’évolution, les poissons se sont modifiés par rapport au poisson primitif, et ont donné naissance à diverses formes, non par adaptation aux conditions physiques de leur environnement, mais dans le cadre de la compétition les opposant aux autres animaux, compétition qui s’ajoutait à celle de leur propre groupe. Le grand nombre d’espèces existant aujourd’hui reflète bien cette diversité de formes.
Auparavant, on avait déjà fait des estimations de l’ordre de 15 000 à 40 000 espèces, mais les travaux récents révèlent l’existence de 20 000 espèces, dont environ 8 000, soit 40 % vivent en eau douce.
Le troisième indice de réussite des poissons est leur capacité de coloniser des habitats divers. Certains vivent en eau douce, d’autres en eau de mer, d’autres encore passent librement de l’une à l’autre avec une facilité encore mal expliquée.
On les trouve aussi bien s’accrochant aux rochers d’un torrent en Inde que se faufilant entre les branches des coraux des mers tropicales, se cachant à quelque 7 000 m ou nageant à la surface ; ils peuvent se tapir dans des cavernes, vivre dans des lacs très alcalins, dans des sources d’eau chaude ou dans les mers glacées des pôles. Bref, si un endroit est dépourvu de poissons, c’est qu’il ne possède aucune issue par où ils puissent y avoir accès…
Enfin, les poissons ont une densité absolue très élevée.
Ainsi en 1964, les pêcheurs d’anchois du Pérou ont débarqué à peu près 13 000 000 de tonnes de poisson alors que 7 500 000 tonnes par an suffisent largement puisque les stocks ne s’épuisent tout de même pas. Ce cas est assez exceptionnel, mais une bonne estimation donne une moyenne de 10/10 individus par espèce pour les poissons marins et environ 10/7 individus par espèce pour les poissons d’eau douce. Il ne faut pas comparer ces densités avec celles des insectes beaucoup plus élevées.
L’intérêt de tels chiffres est de montrer que la diversité des poissons est bien supportée par les populations, puisque la reproduction n’en est pas altérée.
Article 1976 Les poissons sont voués à disparaître des océans d’ici à 2050
En 50 ans, les populations de poissons migrateurs ont décliné de 76 %
l’Europe est la région la plus touchée avec un déclin de 93 % des populations de poissons migrateurs au cours des cinq dernières décennies, suivie de l’Amérique latine et des Caraïbes avec une baisse considérable de 84 %. 90% des gros poissons ont disparu