28 Avril 2024
Durant la saison des amours, le bec et les pattes du macareux moine se parent de couleurs très vives pour attirer les partenaires.
Dressé sur ses petites pattes orange vif, le ventre blanc et dodu en avant, un drôle d’oiseau s’affère devant son terrier. Il faut dire que son gros bec strié de vermillon et ses yeux surmontés d’un trait noir lui donnent une véritable allure de clown.
C’est la saison de reproduction et le macareux moine est à la recherche de matériaux pour entretenir son nid. Collectant plumes, herbes et mousses, il arpente courageusement les falaises battues par les vents glacés.
Cet oiseau de haute mer vit la plupart du temps en solitaire. Il revient sur la côte uniquement pour se reproduire et forme ainsi d’immenses colonies bruyantes et colorées.
C’est alors que son comportement devient particulièrement étonnant. Comme le lapin, le macareux moine creuse un terrier pour protéger sa progéniture. En fait, c’est surtout le mâle qui s’active. A petits coups de bec et de pattes, il est capable de façonner un tunnel profond de 1-2 mètres.
Lorsque le poussin éclot, le couple se relaie pour pêcher et le nourrir de petits poissons. Un peu patauds sur terre, ils ressemblent peut-être à des clowns mais, dans l’eau, ce sont des vrais spécialistes.
Leur technique de pêche est imparable : ils n’hésitent pas à plonger à une profondeur de 15 mètres, nageant grâce à les courtes ailes et se dirigeant à l’aide de leurs pattes. Afin de ramener le plus de nourriture possible, ils coincent leurs prises entre la langue et leur mandibule supérieure. Il n’est pas rare qu’un adulte revienne de sa pêche avec une trentaine de poissons retombant de chaque côté de son bec.