L’ ânon

Le petit de l'âne et de l'ânesse

Les ânesses ont une période de gestation d’environ 12 mois, et donnent généralement naissance à un ânon unique. Les jumeaux sont très rares: seulement 1,7% des grossesses. Ils survivent rarement, seulement dans 14% des cas. Jusqu’à 2 ans, l’ânon garde un poil duveteux et chaud.

Saint Nicolas est représenté plutôt malingre et se déplace sur un ânon. C'est pour cette raison, que la coutume veut que les enfants déposent des carottes, du sucre pour l'ânon

Le patriarche Abraham a gravi le chemin escarpé menant au mont Moria avec son âne (Genèse 22:3).

Durant la longue histoire de la nation d’Israël, l’âne a fait partie de la vie quotidienne.

Jésus Christ est entré en triomphe dans Jérusalem à dos d’ânon : L'ânesse et l'ânon de Matthieu : Et ils amenèrent l'ânon à Jésus, et mirent leurs vêtements dessus, et Jésus monta sur l'ânon Marc 11:7

Allez à la bourgade qui est devant vous, et quand vous y serez entrés, vous trouverez un ânon attaché, que personne n'a jamais monté; détachez-le, et me l'amenez. Luc 19:30 Et Jésus ayant trouvé un ânon, y monta dessus, selon qu'il est écrit: Jean 12:14

Et ils amenèrent l'ânesse et l'ânon; et ayant mis leurs vêtements dessus, ils l'y firent assoir. Matthieu 21:7

Le roi Messie apparaîtra sur un âne blanc.

L'âne est lié à la matière représentée par la terre rouge. Il a les pieds sur terre et, ses oreilles étant à l'écoute de vibrations venues d'ailleurs, sa tête se réchauffe. L'opinion générale des peuples n'est pas favorable à l'âne taxé d'ignorance, d'imposture ou de folie.

Dans la tradition biblique l'âne représente la patience, la compréhension des choses, le travail obstiné et la paix.

On a accusé les Hébreux d'adorer l'âne ou de l'avoir adopté comme animal totem, tradition qu'ils auraient hérité du séjour en Égypte.

L'âne de l'ancienne Égypte était assimilé aux forces obscures de l'ignorance et il était dédié à Typhon-Set.

L'âne était l'image de l'homme profane, l'homme de la glèbe qui n'a pas quitté son lieu de naissance, ses murs et qui n'est pas initié aux mystères des dieux.

De même, l'égyptien des temps pharaoniques avait en horreur tout étranger, notamment le nomade asiatique résidant sur les rives du Nil, qu'il considérait comme un ignorant, un âne.

Tout homme circoncis, hébreu ou homme du peuple non initié fut associé à l'âne, ce mot étant "àa", prononcé a'y et dont le dessin en symboles hiéroglyphiques est couteau/verge ou roseau/bras puissant.

La couleur de la robe ait pu joué un rôle - La robe brune, rousse ou grise étant le symbole d'une chaleur funeste, d'une impossibilité d'élévation spirituelle - La robe blanche étant le signe de bonté et de candeur et d'une possibilité d'ouverture. Ceci pourrait expliquer l'arrivée du Messie sur un âne blanc.

Le Messie qui n'apparaissant que lorsque le peuple est prêt à s'élever spirituellement, à être initié.

D'après la Tradition juive, si on rêve d'un âne c'est que le salut est à la porte, et si certains considèrent l'âne comme le symbole de la folie, c'est qu'il s'agit d'une extrême réceptivité, d'une sensibilité à fleur de peau, d'une "sagesse des fous", car, a-t-on jamais vu un âne grimper sur une échelle ?

L'âne est ainsi le symbole de la "chaleur à la tête", peut-être un signe de folie mais aussi le signe d'une certaine lucidité.

D'après l'Écriture, l'ânesse de Bila'am le magicien était plus clairvoyante que son maître puisqu'elle percevait la présence d'un ange que lui-même ne voyait pas.

L'ânesse est le symbole d'une connaissance supérieure oubliée ou perdue. L'ânon est un signe d'éveil.

Pour les maîtres du Zohar, monter sur un âne signifie obtenir une vision extatique et également pleurer.