7 Mai 2024
Le cheval (Equus ferus caballus ou equus caballus) est un grand mammifère herbivore et ongulé appartenant à l'une des sept espèces de la famille des équidés. Il a évolué au cours des dernières 45 à 55 millions d'années à partir d'un petit mammifère possédant plusieurs doigts pour devenir l'animal à sabot unique que l'on connait aujourd'hui. L'utilisation de cet animal domestiqué il y a environ 5 500 ou 4 000 ans se serait répandue de 3 000 à 2 000 ans av. J.C. à toute l'Eurasie. Bien que la quasi-totalité des chevaux soient aujourd'hui domestiques, le cheval de Przewalski est considéré comme le dernier vrai cheval sauvage, et il existe de nombreux chevaux domestiques retournés à l'état sauvage.
Il s'agit d'une espèce animale employée par l'Homme et celui-ci a développé un vaste vocabulaire spécialisé pour décrire les concepts liés au cheval. Ce lexique va de son anatomie et sa morphologie aux étapes de sa vie en passant par sa couleur, ses races, sa locomotion et son comportement. En ce qui concerne les spécificités liées à l'espèce, les chevaux comptent sur leur vitesse pour échapper aux prédateurs, ont un bon sens de l'équilibre, un fort instinct de fuite et un trait inhabituel dans le règne animal : ils sont capables de dormir debout tout comme en position couchée. Les femelles, appelées juments, mettent bas après onze mois de gestation un petit nommé poulain. Celui-ci peut se lever et courir peu de temps après sa naissance. La plupart des chevaux domestiques sont dressés pour l'équitation entre l'âge de deux et quatre ans. Ils atteignent leur plein développement à cinq ans en moyenne et leur durée de vie va environ de 25 à 30 ans.
Des siècles durant, les chevaux furent des animaux de guerre et de transport au service des hommes. Ils permirent l'essor du commerce et l'expansion de civilisations sur de grandes étendues. Considéré comme « la plus noble conquête de l'homme », présent dans les mythes, les légendes, nombre d'encyclopédies spécialisées et toutes les formes d'art, le cheval est, de tous les animaux, celui qui a sans doute le plus marqué l'histoire et les progrès de l'humanité. Il est à l'origine de métiers liés à son entretien, son commerce ou aux activités sportives d'équitation, les plus célèbres étant les sports hippiques. Dans la plupart des pays développés, le cheval est désormais monté pour les loisirs et les compétitions sportives, mais il peut également être utilisé en thérapie, ou pour la production de biens de consommation grâce à sa viande, son lait, son cuir et même son urine. Dans d'autres pays, le cheval reste un partenaire indispensable à l'agriculture et au transport. L'entretien des chevaux domestiques demande un matériel particulier et l'attention de spécialistes.
Les chevaux sont divisés en trois types selon leur tempérament :
- Les sang chaud caractérisés par leur vitesse et leur endurance,
- Les sang froid, plus lents et destinés aux travaux pénibles,
- Les demi-sang, ou warmbloods, issus de croisements entre des chevaux à sang chaud et à sang froid, qui sont souvent destinés aux sports équestres en particulier en Europe. Il existe plus de 300 races de chevaux dans le monde.
Histoire et Evolution du Cheval
1) Origines de l'Espèce.
Le cheval est un mammifère appartenant à l'ordre des ongulés, sous-ordre des périssodactyles, famille des équidés, genre equus, espèce caballus. Les périssodactyles sont des quadrupèdes, possédant des doigt en nombre impair, dont seul celui du milieu, protégé par une boîte cornée, ou sabot, prend appui sur le sol.
L'homme est apparu sur terre durant l'ère quaternaire, il y a moins de 3 millions d'années. L'equus, autrement dit le cheval tel que nous le connaissons aujourd'hui, galopait déjà sur le continent américain, dans les immensités du pliocène, à la fin de l'ère tertiaire. Le minime éohippus originel avait eu le temps d'évoluer : sorte de petit renard aux moeurs forestières, ancêtre commun des équidés, il avait acquis la taille d'un poney, perdant peu à peu ses doigts pour n'en conserver qu'un seul, changeant de régime alimentaire et de dentition. Sa vitesse le protégeant des prédateurs, il avait alors envahi le monde. Après avoir résisté aux bouleversements glaciaires du quaternaire, il s'était finalement retrouvé en 2 types essentiels : le Tarpan , dit d'Ukraine (dont il ne reste aujourd'hui qu'un squelette) et le Cheval de Prjevalski, qui survit dans le sud-ouest de la Mongolie.
L'évolution des équidés s'est étendue sur une période de 60 millions d'années avant notre ère ; elle a commencé au début de l'ère tertiaire :
On est passé, dans l'ordre à
Après il y a eu
Au cours de ces millénaires, de nombreuses formes ont disparu, tels :
L'essentiel de cette évolution a eu lieu sur le continent nord-américain, d'où
L'Equus émigra ensuite en Asie, Europe et Amérique du Sud.
Contemporain de l'Eohippus, mais habitant l'Europe, s'était éteint lui aussi dans l'Eocène.
A la fin du Pléistocène (il y a environ 10 mille ans), les espèces vivant sur le continent américain se sont éteintes pour des raisons encore inconnues, et le cheval ne fit à nouveau son apparition sur ce continent qu'après la découverte de l'Amérique par Christophe Colomb.
L'évolution de l'espèce s'est accompagnée de modifications importantes dans :
La stature : ainsi, du petit Eohippus, haut de 30 cm,
On est passé au type Equus Caballus, environ de la taille actuelle de
la conformation des dents : les molaires ont pris peu à peu une forme prismatique, tandis que les reliefs de l'émail s'accentuaient de plus en plus ; la structure des membres : il y a eu une réduction du nombre de doigts ;
L'Eohippus en possédait 4 aux membres antérieurs et 3 aux postérieurs,
Le Parahippus en avait 3, dont un seul prenant appui sur le sol,
l'Equus Caballus est muni d'un doigt unique, les autres s'étant amenuisés et atrophiés, n'étant plus représentés que par des métacarpes et métatarses accessoires (respectivement aux antérieurs et postérieurs), et par des châtaignes aux 4 membres.
2) Formation des Races.
On considère que toutes les races et tous les types de chevaux actuels descendent de 3 branches principales, appartenant à une seule espèce :
L'Equus Przewalski gmelini, le cheval sauvage des steppes mongoles de l'Europe orientale, aujourd'hui disparu ;
L'Equus Przewalski Poliakoff, de Mongolie, menacé d'extinction lui aussi ;
L'Equus Robustus, origianire de l'Europe centrale, qui fut le premier à s'éteindre.
Des deux premiers dériveraient les races de type longiligne et médio-longiligne, tandis que le troisième est l'ancêtre des races de types bréviligne de l'Europe centrale et septentrionale.
Au sein de l'espèce se forment spontanément ou artificiellement différentes races, soit des groupes d'individus possédant des qualités caractéristiques communes nettement dessinées les différenciant des autres races et qu'ils transmettent à leurs descendants.
Les races spontanées se forment par sélection naturelle, en fonction de laquelle ne réussissent à survivre que les sujets aptes à s'adapter à un milieu déterminé et à transmettre à leur descendance leurs caractères particuliers.
La majorité des races sont artificielles, c'est à dire créées ou améliorées par l'homme, qui en a opéré la sélection en cherchant à fixer les caractère souhaités. La sélection artificielle est donc fondée sur le croisement (accouplement entre sujets de races différentes) ou le métissage (accouplement des individus les plus aptes issus de croisements, les métis). Le chois des reproducteurs, se fonde sur les caractéristiques morphologiques ou fonctionnelles. Parfois, la sélection fonctionnelle domine, et les caractères morphologiques apparaîtront moins bien nettement définis, essentiellement variables (races de courses) ; dans d'autres cas, ce sera la sélection morphologique qui prendra le dessus.