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L'âne (Equus asinus). Equidés

L’âne est un vertébré :
Classe des mammifères
Famille des équidés
Genre equus
Espèce asinus

L’origine de l’âne remonte à plusieurs milliers d’années. Les ânes, également appelés “Equus africanus asinus”, sont des animaux domestiqués qui appartiennent à la famille des équidés, tout comme les chevaux et les zèbres. Leur domestication a commencé dans la région de l’Afrique du Nord-Est, notamment dans les régions de l’Égypte ancienne et de la Mésopotamie, il y a environ 5.000 à 6.000 ans.

C’est un équidé asin, alors que le cheval est un équidé équin.

On pense que les ânes ont été domestiqués à partir de l’espèce sauvage connue sous le nom d’âne sauvage d’Afrique (Equus africanus). Les premières utilisations des ânes domestiqués étaient principalement liées au transport de marchandises et à l’agriculture en raison de leur capacité à transporter des charges importantes sur de longues distances, ainsi que de leur résistance à la chaleur et aux conditions difficiles.

Au fil du temps, les ânes se sont répandus dans différentes parties du monde grâce aux échanges commerciaux et aux conquêtes militaires. Ils ont joué un rôle crucial dans le développement des civilisations anciennes, aidant les humains dans diverses tâches quotidiennes et de transport.

L’origine géographique de l’âne était discutée jusqu’à qu’une étude de deux longues années vienne nous en apporter un nouvel éclairage : les ânes sauvages en Afrique du Nord-Est sont les ancêtres de nos ânes modernes. Des chercheurs ont étudié les deux sous-espèces de l’âne sauvage africain (Equus africanus africanus, âne sauvage de Nubie et Equus africanus somaliensis, âne sauvage de Somalie) et les deux espèces d’ânes sauvages asiatiques (Equus hemionu, âne sauvage d’Asie et Equus kiang, âne sauvage du Tibet).

Les ancêtres de l’âne domestique se trouvent en Afrique du Nord-Est (Égypte, Soudan, Somalie, Éthiopie, Érythrée) où l’animal aurait été domestiqué deux fois, affirment des chercheurs dans la revue “La Science” publiée en juin 2004. Des traces retrouvées en Égypte suggéraient que la domestication avait eu lieu il y ait environ 5000 ans, mais où ? L’équipe dirigée par Albano Beja-Pereira (CNRS/Universidade de Porto) a établi un arbre phylogénétique de la famille des ânes pour répondre à cette question. Les chercheurs ont étudié l’ADN mitochondrial de 427 ânes domestiques de 52 pays du Vieux Continent (L’ADN mitochondrial est transmis uniquement par les femelles lors de la fécondation et contient beaucoup d’informations sur de courtes séquences, il permet de réaliser des études phylogénétiques fiables). Ils les ont comparés avec deux espèces sauvages d’Asie et de deux espèces aujourd’hui disparues d’Afrique, l’âne sauvage de Nubie (Equus africanus africanus) et son parent somalien (Equus africanus somaliensis). Les baudets d’aujourd’hui ne descendent pas de la branche asiatique, expliquent les auteurs, mais de la branche africaine. L’analyse précise des ADNmt révèle que l’âne nubien et l’âne somalien ont été domestiqués à part. Cette domestication répondrait à de nouveaux besoins de transport des sociétés pastorales du nord-est de l’Afrique, confrontées à la désertification du Sahara (il y a entre 5.000 et 7.000 ans), suggèrent les chercheurs, les populations pastorales qui vivaient dans cette région ont dû se déplacer plus fréquemment pour rechercher des sources d’eau et de la verdure pour leurs animaux, ce qui a pu les inciter à domestiquer de nouveaux animaux, comme les ânes.

Ces résultats pourraient stimuler et orienter des recherches visant à retrouver les preuves archéologiques de la domestication de l’âne en Afrique du Nord-Est.

Le koulan
le koulan

Le koulan en voie de disparition Le koulan vit surtout en Mongolie et dans le nord de la Chine,

Le kiang
Le kiang

Le kiang vit en altitude, sur les hauts plateaux du Tibet, sa graisse le protège du froid

L’âne de Somalie
L’âne de Somalie

L’âne de Somalie se remarque par des membres zébrés et l’absence de bande cruciale, cet équidé sauvage risque de disparaître

L'onagre
L'onagre

L'onagre est originaire du Proche-Orient, l’onagre est peut-être le plus rapide des ânes, une espèce en voie de disparition

L’hémione
L’hémione

L’hémione fréquente les régions semi-désertiques de l’Asie, il vit en famille avec femelles et jeunes

On distingue en France différents types locaux, appelés “races”. La plus ancienne de ces races locales est celle

l’âne du Poitou.
l’âne du Poitou.

En 2020, on dénombrait huit races d’ânes

Normand
Normand
Berry
Berry
Pyrénées
Pyrénées
Cotentin
Cotentin
Provence
Provence
Bourbonnais
Bourbonnais
Corse
Corse

Une race de mule (Poitevine) reconnues par les Haras Nationaux.

En dehors de France, on peut citer :

L’Irlandais
L’Irlandais

Est de robe pie (fond blanc, avec des grandes taches brunes ou noires), taille moyenne

Le Catalan
Le Catalan
le Portugais
le Portugais

Qui sont de grande taille, souvent plus de 1,30 m.

Le Martina Franca,
Le Martina Franca,

En Italie, est de souche Poitou. Il est assez grand (1,25 m – 1,30 m), brun et poilu.

L’âne d’Égypte
L’âne d’Égypte

Est généralement grand et blanc.

L’âne miniature et blanc de Sardaigne
L’âne miniature et blanc de Sardaigne

Il est protégé.

Âne pie d'Irlande
Âne pie d'Irlande
Âne blanc de Sardaigne
Âne blanc de Sardaigne

Apparence de l'âne

La tête : souvent, forte et charnue.

Les naseaux : assez petits. Le nez est une bande étroite entre les narines.

Les yeux : les apophyses sont très saillantes, les paupières épaisses et les cils très longs au-dessus de l’œil, l’apophyse forme la salière qui se creuse avec l’âge.

La bouche a des lèvres épaisses. La lèvre inférieure pend lorsque l’âne dort, ou s’il est très vieux.

L’encolure : droite, courte et puissante. Les crins sont courts et raides. Le garrot est peu prononcé. C’est du sol au garrot que l’on mesure la taille d’un âne.

Le dos et les reins forment une ligne droite.

La croupe est plate et devient saillante chez les vieux (le rein se creuse aussi).

La queue est longue, mais peu fournie en crins qui forment au bout un pinceau.

Le poitrail est étroit. Les muscles pectoraux s’appellent les ars.

Le ventre est généralement assez développé.

Les organes génitaux : le pénis est beaucoup plus gros chez l’âne que chez le cheval. Le manchon est l’excroissance de chaque côté du fourreau.

Les membres sont moins élégants que ceux du cheval, mais très solides. L’épaule est droite et courte.

La taille est très variable, d’à peine 0,80 m pour les nains à plus de 1,50 m, une bonne majorité d’ânes ont entre 1,00 m et 1,20 m.

Les robes sont noires, bai, (marron) ou bai-brun (marron foncé), gris cendré ou gris souris, parfois blanches ou pies (fond blanc avec de grosses taches brunes), très rarement alezan (fond blanc avec de grosses taches rousses), beaucoup d’ânes ont le bout du nez très clair, ainsi que le ventre. Ceux qui ont le bout du nez sombre sont appelés “bouchard”.

Les allures

Le pas : les ânes marchent au pas le plus souvent. Le pas “normal” est une allure diagonale, mais beaucoup marchent l’amble : latéral droit, puis latéral gauche (comme les girafes ou les éléphants).

Le trot : lors de jeux ou escapades, ou à l’attelage : diagonal droit, puis diagonal gauche, etc.

Le galop : rare et inélégant. L’âne galope très rarement à quatre temps, le plus souvent à trois temps : antérieur droit, diagonal gauche, postérieur droit, ou l’inverse. Quand l’âne galope pour échapper à un danger (chien, etc.), il garde la tête de côté pour regarder derrière lui.
À savoir

Tous les ânes craignent le froid humide, la pluie et le vent. L’âne normand, du Cotentin et l’irlandais (pie) ont un sous-poil laineux qui les rendent plus résistants aux intempéries hivernales.

Le croisement de l’âne et du cheval donne des produits stériles :

Le mulet
Le mulet

La mule (femelle parfois féconde) ou le mulet (mâle toujours stérile) Naît du croisement entre une jument et un âne. Sa taille sera entre celle de l'âne et celle de sa mère. En d'autres termes, la mule sera plus grande qu'un âne, mais plus petite qu'un cheval. Il peut cependant arriver qu'une mule soit plus haute que ses deux parents !Rustique comme l'âne, le mulet est très robuste. Il a aussi la force d'un cheval. On dit de lui qu'il est très résistant, endurant, intelligent et courageux. Comme de nombreux animaux issus d'un croisement inattendu, la mule est stérile, à de très rares exceptions près. Sa robe est souvent foncée (baie ou noir pangaré), mais certains spécimens sont également alezans, gris, etc. Les oreilles d'une mule sont plus longues que celles de la jument.

Le mulet se divise en trois catégories :

  • le mulet de bât très utilisé en montagne ;
  • le mulet de trait utilisé comme le cheval du même nom ;
  • le mulet de selle, utilisé dans les disciplines équestres aux États-Unis.

Le bardot ou bardeau (mâle toujours stérile) et bardote ou bardine (femelle parfois féconde) sont le résultat de l’accouplement d’un cheval et d’une ânesse.

Le bardot
Le bardot

De son côté, le bardot, au féminin, la bardote, est un croisement entre un étalon et une ânesse. Sa taille se rapproche plus de celle de l'âne que du cheval. Cependant, il ressemblera beaucoup à son père, puisque ses caractéristiques physiques sont plutôt celles d'un cheval. De plus, il hennit !

Tout comme la mule, le bardot est stérile. Son existence relève uniquement d'accidents dans les élevages. D'ailleurs, le faible taux de fécondité entre ânesses et étalons rend le bardot inintéressant pour l'Homme sur le plan commercial.

C'est également un animal moins fort et moins robuste que le mulet. Sur l'aspect physique, le corps et la croupe arrondis du bardot rappellent le cheval, même si ses oreilles sont plus longues. Mais elles restent plus courtes que celles de la mule ! D'autre part, sa queue est aussi recouverte de crin tout du long.

Si le mulet et le bardot sont hybrides entre un cheval et un âne, ils présentent néanmoins des différences.

Un bardot est plus trapu qu'une mule. Ses oreilles sont plus courtes. Il a un garrot plus large et des membres plus droits que le mulet. Il a aussi des vibrisses plus proéminentes que la mule. Sa crinière forme souvent une touffe entre les deux oreilles et sa queue est bien plus fournie que celle de la mule. D'autre part, sa robe sera plus proche de celle du cheval, comme son père.

Concernant la taille du bardot, il peut mesurer entre 70 et 180 cm au garrot en fonction des parents. Il est donc plus petit que la mule. Enfin, sa couleur est aussi plus claire que celle du mulet.

Le bardot est moins fort et moins robuste que l'âne, c'est pourquoi l'Homme ne l'utilise que très peu au quotidien, et ce, depuis des années. Certains éleveurs le trouvent néanmoins plus rapide que le cheval, mais aussi plus amical.

La mule est plus résistante, c'est pour cette raison qu'elle accompagne volontiers l'Homme dans divers périples ou travaux.

Le bardot hennit comme son père le cheval, tandis que la mule va plutôt braire, comme l'âne.

Le bardot va favoriser la compagnie des ânes à celles des chevaux, probablement parce qu'il a été élevé par une maman ânesse. Les mules n'ont pas forcément de préférences, elles sont assez dociles.

La mule travaille aux côtés de l'Homme depuis l'Antiquité. Il y en a même des mentions dans la Bible, ce qui laisse penser que l'hybridation était déjà pratiquée à l'époque. La mule était la monture des petites gens, contrairement aux chevaux qui étaient celle des seigneurs.

Puis, la mule a été employée pour des travaux légers ou pour un "usage de luxe" jusqu'à l'arrivée de la motorisation qui annonce son déclin. D'autre part, elle a aussi été utilisée par l'armée dans les régiments alpins jusqu'en 1975, avant de disparaître et être réintroduite en 2021, au sein du 7e bataillon de chasseurs alpins.

Le bardot n'est pas vraiment intéressant pour l'Homme puisqu'il n'a aucune caractéristique physique attrayante. Il est moins robuste, moins résistant et moins courageux que la mule.

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