23 Juin 2024
Aux 14ème siècle, on pouvait voir des vols de pigeons migrateurs comparables à d’immenses nuages.
Le massacre du pigeon migrateur, quoiqu’il ait nécessité beaucoup de temps, est au moins affligeant.
Le peintre animalier américain John James Audubon estima le nombre d’oiseaux composant l’un de ces vols à un milliard cent quinze millions.
Le passage dura plusieurs heures, en une nuée si dense qu’elle obscurcissait la lumière du jour.
Dans toutes les directions, aussi loin que pouvait porter le regard, l’espace était constellé d’oiseaux volant, en couches superposées, à plus de cent kilomètre à l’heure.
L’ornithologue américain Alexandre Wilson assista, en 1832, à un passage de pigeons dont il évalua le nombre à deux milliards deux cent trente millions deux cent soixante-douze mille.
Leur masse s’étendait sur un front large de deux kilomètres. Ils défilèrent quatre heures durant.
En longueur, le vol mesurait plus de trois cent quatre-vingt kilomètres.
Une comparaison permet de se faire plus aisément une idée du caractère exceptionnel de cette multitude.
On estime à deux cent millions environ le nombre d’oiseaux, toutes espèces confondues, qui vivent dans les îles britanniques.
A lui seul, le vol observé par Wilson, composé d’animaux appartenant à une seule espèce était dix fois plus grand.