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Le porc (Sus domesticus). Suidés

Le porc domestique - aussi appelé cochon – était autrefois un animal sauvage, qui ressemblait beaucoup à un sanglier. Selon certains historiens, comme le cochon ne se déplace pas en troupeau, il aurait été domestiqué par les hommes  bien après les vaches ou les moutons, qui pouvaient  suivre les peuples nomades de l’époque néolithique. Il existe plusieurs races de cochons à travers le monde – plus de 300 – et ... ils ne sont pas tous roses. Certains cochons ont même de la laine comme les moutons !

Avec son œil malicieux, sa queue en tire-bouchon et son nez aplati, le cochon a une allure sympathique. Son odorat est très puissant, et il a une excellente mémoire des odeurs. Sa langue est même la plus sensible de tous les mammifères.

Comme nous, les cochons sont omnivores  et ont le choix d’une alimentation variée : ils peuvent très bien vivre en mangeant des végétaux (céréales, racines, tubercules, baies ...) - ou bien des animaux (vers de terre, escargots, carcasses ...) - ou un peu des deux. Comme l’estomac du cochon est petit, il doit
manger souvent et en petites quantités, ce qui donne l’impression qu’il a toujours faim !

Les cochons  sont  rapides, peuvent courir jusqu’à 45 km/h  et  ... savent  même  nager. Prescilla, une jeune  truie apprivoisée, est même  devenue célèbre  aux États-Unis pour avoir sauvé une enfant de la noyade !

Comme leurs cousins sangliers, l’environnement préféré des porcs est... la forêt. Comme ils sont vifs et curieux de tout, les cochons aiment explorer les sous-bois ou les prairies à la recherche de leur nourriture. A l’aide de leur groin et de leur odorat très développé, dénicher de la nourriture dans le sol est un jeu d’enfant. Ils aiment aussi paresser de longues heures, endormis les uns contre les autres. Ils peuvent même dormir jusqu’à 12 heures par jour.

Contrairement aux idées reçues, les cochons sont propres et très soignés : comme les sangliers, ils aiment protéger leur peau fragile contre les parasites et les rayons du soleil en se baignant dans la boue. Comme ils ne transpirent  pas, les cochons se rafraichissent aussi de cette manière lorsqu’ils ont trop chaud. En fait, les cochons ne sont pas sales du tout : par exemple, ils font leurs besoins dans un endroit retiré pour ne pas salir leur lieu de vie.

Les femelles – appelées  truies – mettent au monde  une portée  de porcelets par an. Avant la naissance, la truie aime construire un nid avec de la paille ou des végétaux  pour son confort et celui de ses petits. Dès la naissance, chaque  porcelet  choisit une tétine  de sa mère. Cette tétine  sera la sienne pendant toute  la période  d’allaitement.  Les cochons  en  liberté  forment ensuite des familles très soudées : les porcelets grandissent aux côtés de leur mère durant  plusieurs mois, et communiquent par un langage complexe composé  de nombreux  cris, couinements et grognements. Ils deviennent vite copains comme cochons !

Depuis peu, des scientifiques étudient l’intelligence des cochons et d’autres animaux de ferme. Des expériences  sont menées  par des spécialistes du comportement animal, que l’on appelle des éthologues. Grâce à eux, on sait désormais que le cochon est le plus malin des animaux de ferme, et que son intelligence dépasse même celle d’un chien. Tout est bon dans le cerveau du cochon !

Certaines truies ont  aussi remporté avec succès des tests  d’intelligence conçus  pour  les chimpanzés, en maniant un joystick avec leur groin pour obtenir des friandises. Même lorsque les chercheurs  rendent l’exercice plus compliqué et tendent des pièges aux animaux, les cochons parviennent à les déjouer... malins comme cochons !

Plus faciles à apprivoiser que les chats ou les chiens, les cochons  sont  aussi des  animaux  de  compagnie dans  de  nombreux   pays. Les cochons  apprivoisés reconnaissent leur nom  lorsqu’on les appelle. Mais même  s’ils peuvent apprendre à faire leurs besoins dans une litière comme  les chats, ou dans le jardin comme les chiens, les cochons préfèrent de loin la vie en forêt... et en famille.

Bien que certaines religions interdisent  de la manger,  la viande de porc est la plus consommée dans le monde. Pour obtenir cette viande, on élève des truies pour qu’elles mettent au monde des porcelets, puis on engraisse les porcelets jusqu’à l’âge de 6 mois.

Pour cela, presque toutes les truies sont élevées en cages, alignées dans de vastes bâtiments d’élevage. Les plus grands bâtiments peuvent détenir jusqu’à 500 truies, vivant en cages de la taille d’une table. Dans ces bâtiments, la température, l’alimentation des animaux et la ventilation sont contrôlées en permanence.

Durant leur gestation en cage, les truies développent souvent des troubles du comportement.
Pour les truies, la vie n’est pas rose. Enfermées en cages, elles doivent faire leurs besoins  sur place, dormir à même  le sol, et ne peuvent pas se comporter  normalement... Elles ne peuvent pas s’occuper de leurs porcelets, ni même  faire un pas ou se retourner. Les truies en  cage  présentent souvent  comportements étranges nommés  « stéréotypies ». Fréquents  chez les animaux qui s’ennuient  dans les zoos ou dans les cirques, ces troubles indiquent  que les animaux ne vont pas bien. Heureusement, grâce aux associations  qui protègent
les animaux, l’utilisation de ces cages sera bientôt  limitée en Europe : ouf !

A l’intérieur de grands  hangars, les porcelets tètent leur mère  à travers les barreaux  des cages. La plupart du temps, ces animaux intelligents et curieux vivent sans aucune activité possible. Le temps de grossir pour être transformés  en viande, ils s’ennuient dans des enclos nus et vides. Ils subissent  également des opérations sans anesthésie, appelées « soins » : coupe de la queue, lime des dents, castration : ouille ! En France, 98% des porcs sont engraissés en bâtiment dans des élevages intensifs, et ... aucun cochon n’a de queue en tire-bouchon !

Heureusement, certains éleveurs ont fait le choix d’un élevage qui respecte mieux
le comportement naturel des cochons. Dans les fermes de l’Agriculture Biologique,
les cochons peuvent vivre en famille, dormir dans la paille ... Par tous les temps, ils peuvent se livrer à leurs comportements naturels d’exploration et de fouille, retourner  le sol ou la paille entre frères et sœurs, et fouiner toute la journée même lorsqu’il fait... un temps de cochon !

La Chine pousse l’élevage intensif à son paroxysme, la France n’est pas en reste
Un immeuble de 26 étages capable d’accueillir 650 000 animaux. Au centre de la Chine, près de Wuhan, la plus grande porcherie au monde vient d’être mise en service. Et cette ferme-usine n’est pas une exception dans l’Empire du milieu. Sans atteindre le gigantisme chinois, en France, l’élevage intensif est également la norme.
Dans la ville d’Ezhou, au centre de la Chine, un gratte-ciel de 26 étages abrite désormais la plus grande porcherie du monde. La structure est gérée par la société Zhongxin Kaiwei Modern Farming pour une capacité de production de 650 000 porcs charcutiers. Près de 25 000 bêtes sont logées à chaque niveau. Dans cet immeuble où tout est automatisé, les porcs sont montés dans la tour grâce à de gigantesques ascenseurs d’une capacité de 40 tonnes.

Le cochon Mangalica
Le cochon Mangalica

 

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