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Le sommeil des animaux

Tous dorment et beaucoup rêvent, même que certains oiseaux sommeillent en volant…

Les poissons ne se noient pas, les mouches restent collées au plafond… C’est pour eux, une question de survie !

Il ne peut exister d’activité continue sans repos périodique. Dans la nature, le sommeil constitue un moyen de s’économiser et de conserver de précieuses calories.

S’économiser en dormant beaucoup et emmagasiner l’énergie, ou s’activer, manger abondamment, et dormir peu.

Dormir pour éviter les prédateurs, les proies s’activent lorsque leurs ennemis dorment dans leur abri inaccessible.

Certains diurnes veillent le jour, le plus grand nombre préfère l’activité nocturne.

L’immobilité ne signifie pas “sommeil” et les faux dormeurs sont nombreux, pas de mouvement apparent est une ruse… L’animal est en alerte, à l’affût !

Chaque animal à sa position spécifique de sommeil, on peut seulement voir s’il dort par les ondes électriques émises par son cerveau qui ralenti et prend des amplitudes. Ils ont des périodes de sommeil agité - paradoxale. Leurs rêves reflétant les préoccupations de chaque espèces.

Le sommeil est dangereux pour l’animal et surtout pour sa progéniture pour rester informé de l’approche d’un prédateur.

Chaque espèce en fonction des dangers qui le menacent ou des exigences de son environnement, a développé une position idéale pour se reposer.

Dans la vie sauvage, la trêve du sommeil est ténue, car ils doivent toujours faire face à la dure loi de la jungle.

L’horloge interne ou troisième œil : les cycles de repos et d’activité (diurnes ou nocturnes) de chaque animal sont rythmés par la course du soleil. Ces cycles sont gérés par une horloge interne du cerveau : la glande pinéale, influencée par la lumière perçue. Ce troisième œil fonctionne autant chez les étoiles de mer, les oiseaux que chez les mammifères, dont l’homme, et les mouches. Mais pour peu que la mouche drosophile soit plongée dans l’obscurité, son rythme se dérègle puis, peu à peu, se remet en place. C’est qu’elle est équipée d’horloges de secours, au niveau des pattes et des ailes.

- Le chat domestique : contrairement à son cousin sauvage qui est resté chasseur nocturne a pris les habitudes de ses maîtres : dormir la nuit et longtemps.

- La mouche collante, lumières éteintes, elle ne bourdonnent plus et dorment, posées au plafond ou sur des murs. Elle échappent à la gravitation terrestre grâce à des pattes équipées de petits coussinets adhésifs.

- Le guêpier nain : sur une branche se blottit contre les autres pour dormir, c’est une habitude pour se tenir au chaud et être plus attentif.

- Le martinet : cousin de l’hirondelle passe une grande partie de sa vie en vol, sans se poser d’un bout à l’autre de la planète, durant huit mois. Mais pourtant le martinet dort… Tout en volant ! Ensommeillé, il bat des ailes durant quatre secondes, en toute vigilance, puis plane en dormant durant les trois secondes suivantes, et ainsi de suite, jusqu’à l’aube, ce sommeil saccadé lui suffit à reprendre des forces.

- L’orang-outan bénéficie du sommeil le plus évolué dans le monde animal. Il dort longtemps et d’une seule traite, avec des phases de sommeil paradoxal, lié aux rêves

- Le dauphin : a une respiration consciente, s’il s’abandonnait au sommeil, cessant de respirer, il se noierait. Il dort d’un demi-cerveau à la fois. Lorsque son hémisphère droit s’endort, celui de gauche, vigilant, active la respiration et réciproquement.

- Le pingouins et manchot : nagent longuement, dorment tout en nageant.

- Le lion de mer : dort contre les autres. Souvent sur le sable sec, mais il peut aussi dormir, flottant dans les vagues.

- Le papillon : profite des rayons du soleil pour emmagasiner l’énergie et pouvoir ainsi à nouveau s’envoler.

- Le lézard, le serpent, le crocodile ou  la grenouille se réchauffent au soleil.

- L’escargot : entre dans sa coquille aux heures ensoleillées, celui du désert peut rester 5 ans dans sa coquille sans bouger, sans manger.

- L’herbivore : doit ingurgiter beaucoup de végétaux pour obtenir la même énergie que les carnassiers, repus d’une simple proie. Donc il dort peu et d’un sommeil inquiet, léger.

- Le cheval : surtout à l’état sauvage, passent une partie de leur sommeil, debout. Une manière de fuir rapidement en cas de danger.

- Le carnassier : fait de longues siestes en digérant.

- Le paresseux : dort une 20ènes d’heures par jour. Son seul effort, quitter son arbre très lentement, 1 fois par semaine pour déféquer au sol.

- Le myrmidon : ne quitte pratiquement jamais les arbres. Il dort à l’abri des prédateurs dans une position acrobatique, accroché aux troncs ou aux lianes.

- Le koala : manque d’énergie (les eucalyptus sont peu caloriques), aussi il passe sont temps à dormir ou somnoler.

- La musaraigne : plus petits mammifère est insomniaque et très agité, dort que quelques minutes par jour et pas d’affilée car dormir lui est fatal. Elle se refroidit très vite, sans nourriture quelques heures, et elle meurt de froid.

- Le manchot royal : n’est pas un très grand dormeur, droit comme un i, il dort quelques minutes par jour. Dans cette brève période de sommeil, debout, les coups reçus de ses congénères ne le réveillent pas. Son réveil se trouve à ses pieds, où il couve son œuf, qu’il recouvre de son abdomen. Un petit effleurement au niveau des pieds, il se réveille en alerte…

- Le babouin : dort assis sur une branche en position instable à l’inverse de celle des oiseaux, la branche balance, et il se réveille.

- La girafe : dort peu et surtout, debout, la position couchée pouvant lui être fatale, vu sa taille et donc le temps qu’il lui faudrait pour se relever et échapper à un fauve.

- Le lion : ne craint rien, il dort étalé par terre de tout son long, il ne se réveille que pour s’étirer, bailler longuement, avant de replonger dans le sommeil.

- L’éléphant : l’un d’eux baille et les autres l’imitent et le groupe ne tarde pas à se diriger vers une clairière pour dormir.  Bailler chez les mammifères, trahit en général le manque de sommeil mais peut avoir aussi, des fonctions sociales. Certains d’eux dorment debout en sommeil lent, le sommeil paradoxal avec atonie musculaire nécessitant la posture couchée. D’autres se couchent la tête sur un oreiller de feuilles fait avec le bout de la trompe. A l’abri de sa mère l’éléphanteau suce sa trompe… - Les autres dormeurs ne peuvent en dire autant. Petit ou grand, insectes ou batraciens, assis, debout, couché, la tête à l’envers, avec ou sans rêve, en volant parfois, l’animal s’adonne au repos avec une grande variété même si, dormant, il se met en danger.

- L’oiseau, à l’heure du sommeil, prend des allures parfois étranges. Certains deviennent unijambistes. Ainsi la poule ou le flamant rose dorment sur une patte. Un système de poulie au niveau du genou assure alors leur équilibre. Rares sont ceux qui dorment qui s’endorment à même le sol. Il y a l’autruche, mais aussi la perdrix qui se distingue en dormant les pattes en l’air. De nombreux oiseaux, cygnes, canards ou hirondelles placent la tête sous leur aile. Plus étrange encore : les oiseaux semblent pouvoir dormir d’un œil, voire les yeux ouverts. Ce sommeil vigile assure leur protection. Ainsi les canards colverts dorment regroupés en flottant sur l’eau. Ceux qui restent à la grange du groupe ne gardant que leur œil ouvert vers l’horizon pour permettre un sommeil plus profond à ceux du milieu.

- Le poisson : a beau vivre souvent dans des lits de rivières, rares sont ceux qui se couchent pour dormir. Certains poissons d’eau douce sommeillent cependant sur le côté, tels des poissons morts. Et souvent les poissons plats se posent au fond de l’eau. Ainsi, la sole dort au sol, l’œil à fleur de sable. D’autres imitent les algues, pour s’y dissimuler durant leur repos, ou se cachent dans les anfractuosités des coraux. Le plus raffiné, le poisson-perroquet, sécrète chaque nuit un sac de couchage avec une étrange substance qui se solidifie à l’eau. Les poissons pélagiques ceux qui vivent loin du fond restent à découvert, en pleine eau, regroupés en bac. Au repos, le banc s’immobilise en eaux calmes, chacun stabilisant sa position de quelques discrets coups de nageoires. C’est un système automatique de la vessie natatoire qui permet aux poissons d’arrêter de nager pour dormir. Cette vessie de stabilisation communique avec l’intestin. Pour le gonfler, le poisson avale de l’air à la surface de l’eau, juste assez pour atteindre la profondeur qui lui convient. Pour modifier sa position, il dégaze en faisant des bulles.

Dormir semble donc vital, même si nous ne connaissons pas les fonctions profondes de l’acte. Mais il est certains que si le repos n’est pas le même pour tous, il se complexifie et s’approfondit au fur et à mesure de l’évolution, des insectes aux mammifères. Passant d’une simple absence de mouvement, avec baisse de vigilance, à un sommeil avec modification de l’activité électrique cérébrale. En fait, le sommeil s’est complexifié au fur et à mesure que s’élaborait un cerveau de plus en plus sophistiqué.

Les reptiles sont les premiers dans l’évolution pour lesquels on peut mesurer une différence notable entre le tracé électrique cérébral du repos et celui de l’activité. Mais seuls les animaux les plus évolués, oiseaux et mammifère, connaissent un sommeil véritable présentant deux phases principales : le sommeil lent et le sommeil paradoxal.

Le premier semble primordial et donc vital pour la régénération de l’organisme. Le sommeil paradoxal, lui aurait plutôt des prérogatives cérébrales. Le paradoxe en question s’explique parce que, lors de cette phase de sommeil, le tracé cérébral devient aussi agité qu’en état de veille. Autre paradoxe encore : dans le même temps, l’animal présente une immobilité musculaire totale, à l’exception du sexe, en érection, et des yeux, subissant des mouvements rapides sous les paupières. Aussi appelé : phase REM (Rapid Eye Movement)

Les jeunes animaux dorment plus que les adultes. Chez les animaux immatures à la naissance, les nouveau-nés, de même que les prématurés humains, connaissent un taux de sommeil paradoxal deux fois supérieur à celui de l’âge adulte.

Ainsi suppose-t-on que la maturation cérébrale, lorsqu’elle n’est pas achevée à la naissance, se poursuit durant le sommeil paradoxal. De même, l’hormone de croissance est sécrétée, chez les juvéniles, durant le sommeil.

Il y a les somnambules, bien sûr, certains oiseaux dorment en volant. Mais pour la plupart des êtres vivant, le vrai sommeil signifie immobilité, posture adéquate, site spécifique et modification du métabolisme. Si les humains ont leur position de sommeil préférée, chaque espèce animale dort dans une posture adéquate. Le chien se met en boule; la guêpe garde la tête baissé, antennes enserrées entre les pattes antérieures; et la chauve-souris se pend à l’envers, agrippée à la paroi de sa grotte. En outre, ils ne dormiront pas n’importe où. Le hibou toujours dans son trou, la carpe tapie dans la vase, le chevreuil dissimulé sous un fourré, l’orang-outan sur une plate-forme tissée dans les arbres et le gorille à même le sol… Enfin, le sommeil s’accompagne d’une diminution des rythmes cardiaque et respiratoire, et chez les mammifères ou oiseaux, d’un ralentissement de l’activité électrique cérébrale. Un dernier critère a permis d’étendre la notion de sommeil aux mollusques, reptiles, amphibiens et même aux insectes : le rebond de sommeil. Si un animal ne peut pas dormir, son temps de sommeil, dès qu’il pourra à nouveau en profiter, s’en trouvera sensiblement accru.

 

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