7 Août 2024
En quarante ans, les populations de mammifères, poissons, oiseaux, amphibiens et reptiles dans le monde se sont effondrées de 58 % en quarante deux ans (entre 1970 et 2012) et ce déclin va se poursuivre si nous ne faisons rien, alerte le WWF dans son rapport Planète vivante 2016.
« Que la biodiversité poursuive sa chute, et le monde naturel que nous connaissons aujourd’hui s’effondrera d’un seul tenant », avertit le directeur général du WWF International, Marco Lambertini, dans cet état des lieux de la planète. « Le déclin subi par les populations d’espèces sauvages est de plus en plus préoccupant », souligne-t-il : « Il devrait atteindre en moyenne 67 % » d’ici à 2020, si rien n’est fait pour enrayer la tendance.
« On est en train d’assister à une régression de la vie sur la planète dont nous sommes en partie responsables (…) c’est un facteur de risque majeur pour nous », relève Pascal Canfin, directeur général du WWF France. Car « quand le vivant disparaît, c’est le capital naturel qui disparaît. Et si on détruit ce capital naturel, on détruit notre capacité à vivre sur la planète dans la durée ».
Danger
« L’humanité se met (…) elle-même en danger », résume le WWF. Le précédent rapport, paru en 2014, faisait état d’une chute de 52 % des populations de vertébrés dans le monde entre 1970 et 2010.
Pour mesurer leur évolution, le WWF, en collaboration notamment avec la Société zoologique de Londres, a étudié 14.152 populations appartenant à 3.706 espèces vertébrées.
Particulièrement touchés, les animaux d’eau douce, dont les effectifs sont en chute libre : moins 81 % en moyenne entre 1970 et 2012. Ils sont victimes de la surexploitation, parfois involontaire (quand ils sont pris accidentellement dans des filets) comme les dauphins de rivière, ainsi que de la perte et de la dégradation de leur habitat.
Les effectifs des espèces terrestres ont dégringolé de 38 %. A cause du braconnage, le nombre d’éléphants d’Afrique, par exemple, a diminué de 111.000 individus depuis 2006, pour plafonner à 415.000, selon les dernières données.
Les populations des milieux marins ont chuté de 36 %. Un tiers des espèces de requins et de raies sont désormais menacées d’extinction, essentiellement en raison de la surpêche.
Impact marginal du réchauffement
De manière générale, la menace la plus fréquemment subie par les populations en déclin est la perte ou la dégradation de leur habitat par les activités agricoles, l’exploitation forestière, l’extraction minière, les transports, la production d’énergie…
Autres causes : la surexploitation (chasse, pêche, braconnage…), la pollution (industries, urbanisation.), les espèces invasives, les maladies
http://www.20minutes.fr/planete/1949107-20161027-video-plus-moitie-vivant-terre-disparu-40-dernieres-annees