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Les œufs

La couleurs, la forme et, d’habitude aussi, le nombre des oeufs, fournissent des caractères pour une espèce donnée.

Quelques espèces cependant présentent une variation marquée dans le coloris de leurs oeufs. – Les oeufs des Mouettes, des Sternes et tout ceux des Pingouins, montrent une grande diversité de coloris, au point qu’il y en a à peine deux ou trois sur cent qui aient un coloris semblable. D’autres espèces on des oeufs unicolores.

Les oiseaux qui nichent dans des cavités, ou ceux qui couvent leurs oeufs en les quittant, les Canards, n’ont pas besoin d’avoir des oeufs de couleurs mimétiques. D’autre part, dans le cas de ceux qui les pondent en plein air et les laissent à découvert, les oeufs sont tachetés, rayés, mouchetés, et sont faits pour ressembler  au milieu qui les entoure et pour échapper à l’observation de leurs ennemis. – Les oeufs du Pluviers de Kent sont impossibles à distinguer des graviers qui les entourent. Il en va de même pour les oeufs de beaucoup d’Echassiers. Les Hiboux, les Cigognes et les Pélicans ont des oeufs d’un blanc pur. Il est vrai que ceux-ci perdent leur blancheur pendant l’incubation, et acquièrent même une teinte d’un brun foncé, comme ceux du Grèbe à cour noir, qui se tache du fait de la végétation humide qui tombe sur le nid. Les oeufs des Cormorans et des Pélicans se recouvrent d’une couche calcaire pendant la couvaison.

Certains oiseaux pondent un nombre d’oeufs spécifique et généralement constant. – L’Avocette, le Courlis, le Vanneau et beaucoup d’autres Echassiers, pondent quatre oeufs, mais le Pluvier de Kent trois. Dans le cas des Mouettes, la couvée complète comprend trois oeufs, les Plongeons n’en pondent d’habitude que deux, comme les Pigeons. Le Fou et le Pingouin n’en pondent qu’un. Les Canards en revanche en pondant un grand nombre, d’habitude une dizaine, et souvent davantage. Chez certaines espèces le nombre d’oeufs dépend de l’abondance de la nourriture. Ainsi le Harfang des neiges pond d’habitude de quatre à six oeufs; mais quand la nourriture est rare, il n’en pond que trois, ou même ne pond pas du tout; et quand les lemmings, qui sont sa nourriture principale, surabondent, il peut en pondre jusqu’à quinze. Les Grives pondent cinq oeufs. Les Mésanges en pondent de six à quatorze, et parfois davantage.

Il y a des oiseaux qui ne font qu’une couvée par an, d’autres deux, comme les Mésanges. D’autres encore, comme les Hirondelles ou les Tourterelles, peuvent en faire plusieurs.

La taille des oeufs de chaque espèce varie dans certaines limites, mais d’habitude ne s’écarte guère de la moyenne.

Beaucoup d’oiseaux se mettent à couver après que le dernier oeuf soit pondu – les oiseaux Chanteurs, les Canards et les Gallinacés. Quelques espèces, comme les Hiboux, couvent dès que le premier oeuf est pondu, et les poussins éclosent successivement.

Chez quelques espèces, c’est seulement la femelle qui couve, – Canard, Oies et les Gallinacés, mais chez d’autres, la tâche de la couvaison est partagée par les deux partenaires, Oiseaux Chanteurs, Pics, Pigeons, Sternes et les Mouettes. Il est rare que ce travail soit assumé uniquement par le mâle, chez nous en Europe seulement chez le Phalarope et le Pluvier guignard. Quelques oiseaux ne couvent pas leurs oeufs eux-mêmes, soit qu’ils les déposent dans le nids d’autres oiseaux, comme le Coucou, soit qu’ils enterrent leurs oeufs dans le sable chaud comme les Emeus d’Australie.

La longueur de la période d’incubation, le temps que les embryons passent dans l’oeuf avant d’éclore, varie surtout selon la taille de l’oiseau. Dans le cas de petits oiseaux, cette période est de douze à quinze jours, chez les oiseaux plus grands de trente jours. Les Canards couvent trente-six jours, les Oies trente-huit, les Pingouins quarante-cinq, les Fous cinquante, les Puffins et les Pétrels souvent plus de soixante jours, et les Albatros environ quatre-vingt.

Le poussin se fraie un chemin hors de l’oeuf grâce à l’organe qu’on appelle dent du bec, qui dépasse de la mandibule supérieure. Il s’en sert pour déchirer un petit coin de la coquille. Cette dent disparaît rapidement après l’éclosion.

Les oiseaux sont divisés en deux groupes de base, selon le degré de leur développement à la naissance. Les poussins du premier groupe sont indépendants dès la naissance et suivent leurs parents quelques heures après l’éclosion. Ils se nourrissent eux-mêmes immédiatement, et les parents ne font que pourvoir à leur protection contre les ennemis, le froid, la pluie, etc. Ils les guident également vers leur nourriture, comme le font les Canards et les Poules. Les espèces appartenant à ce groupe sont dites nidifuges.

Les oiseaux du second groupe sont dits nidicoles, et au début les poussins sont complètement dépendants des soins que leurs parents leur accordent, en leur apportant la nourriture, et ils les nourrissent pendant un certain temps. Chez beaucoup d’espèces le poussin est dépourvu de plumes à l’éclosion, et les parents doivent aussi le tenir au chaud, comme font les oiseaux Chanteurs ou Cormorans. D’autres espèces, comme les Mouettes, les Rapaces ou les Rapaces nocturnes, ont des petits qui éclosent avec une couverture de duvet qui les protège du froid.

En règle générale, les poussins de nidicoles sont nourris et soignés par les deux parents, mais chez certaines espèces, en particulier les Rapaces, c’est le mâle qui rapporte la nourriture et c’est la femelle qui la dépèce et nourrit les petits

 

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