20 Novembre 2024
Lorsque les maîtres divorcent, les animaux trinquent aussi… Que deviennent-ils ?
Les futurs ex peuvent décider du sort de leur animal domestique :
Avec quel (ex-) partenaire il restera, ceux que chacun prendra chez lui s’il y a plusieurs animaux.
Ils peuvent convenir d’une garde alternée, ce que conviennent souvent les couples avec enfants : l’animal suit l’enfant.
En cas de désaccord, il est important de savoir qui est propriétaire de l’animal. Celui qui l’a acheté et le nom auquel il a été enregistré, indépendant de qui a payé.
Rien n’interdit de prendre un arrangement au sujet des frais inhérents à l’animal (visites chez le vétérinaire, vaccins…). Chacun paie la moitié, par exemple. Ou bien, l’un peut verser une sorte de pension alimentaire. Celui qui détient l’animal, même temporairement, en est le gardien et, à ce titre, est responsable des dommages provoqués.
Les futurs ex-partenaires doivent mettre momentanément de côté leur conflit pour privilégier l’intérêt et le bien-être de l’animal. Comme ils le feraient pour leurs enfants.
Il est possible qu’un des deux ex-partenaires ne voie plus jamais l’animal domestique…
Un animal de compagnie peut-être une grande source de réconfort pour un enfant pris dans la tourmente du divorce parental. Il ne faut surtout pas sous-estimer le rôle de l’animal domestique au sein de la famille.
Le chien est un animal social qui, dans la nature, vit dans une meute où il tisse des liens très forts car sa nourriture, sa survie en dépendent. La famille humaine au sein de laquelle il vit constitue sa meute dont les maitres sont les dominants. Les enfants se situent à un stade intermédiaire et son pour lui de bons compagnons de jeu.
C’est un être de routine qui va vivre le divorce des maitres et la séparation de la famille comme un changement dans sa meute et une perte importante de ses repères.
Du jour au lendemain, sa meute est dissoute et il se retrouve avec un seul maitre. Il va aussi être confronté au changement de comportement de ce maître (agressivité, tristesse…) et risque d’être relégué à l’arrière-plan en raison même du divorce en cours. Il y a donc clairement perturbation au niveau du timing, de l’activité et des interactions avec les membres de la famille.
Le manque d’affection et le manque d’exercice peuvent provoquer le développement de stéréotypies : le chien devient apathique, il commence à s’arracher les poils, se ronger les pattes, devient sale… On peut voir aussi apparaitre des comportements de destruction : il s’attaque aux meubles, aux portes, dévore tout ce qu’il trouve. Ou au contraire, il perd l’appétit parce qu’il y a moins d’activité, moins d’interaction. Chaque animal va exprimer son mal-être différemment.
La personne avec qui le chien restera devra lui consacrer du temps, lui donner de l’activité pour pallier un changement aussi radical.
Le chat se sent agressé sur son territoire ou ne se sent plus en confiance, il va surtout faire des marquages urinaires ou uriner à des endroits inappropriés pour manifester son mécontentement. Mais c’est surtout son territoire qui compte pour lui, même s’il peut y avoir une forte interaction avec un des humains qui partage son domaine. Si le divorce ne lui impose pas un déménagement, on ne verra guère apparaitre de troubles compensatoires ou de comportements déviés chez lui.