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Reproduction sexuée avec deux individus

L'étoile de mer possède la faculté de se régénérer : les deux bras que l'on voit ici diminués redeviendront normaux.

Quelles que soient ses modalités, la reproduction asexuée des animaux équivaut toujours à une fragmentation de l’individu en deux ou plusieurs parties, chacune étant capable de régénérer ce qui lui manque pour redonner un animal complet.

Par ce procédé, un seul individu peut se trouver à l’origine d’une population importante, et ce en peut de temps, pourvu que le rythme de la multiplication asexuée soit rapide.

Souvenons nous des paramécies, théoriquement capables de donner en un mois une masse de matière vivante fabuleuse.

Mais la multiplication asexuée nécessite un pouvoir de régénération important, pouvoir qui est loin d’être partagé équitablement dans le règne animal : seuls en effet, les êtres inférieurs, ceux dont l’organisation est restée rudimentaire, sont susceptible de se multiplier par simple fragmentation.

Au fur et à mesure qu’on s’élève dans l’échelle de l’évolution, le pouvoir de régénération s’amenuise, nous l’avons dit, pour devenir presque nul chez les vertébrés supérieurs ; les possibilités de multiplications asexuée vont dans le même sens.

Un autre mode de reproduction prend en quelque sorte le relais : il s’agit de la multiplication sexuée. Précisons malgré tout qu’on aurait tort de caractériser les êtres inférieurs par la reproduction asexuée, car la plupart d’entre eux pratiquent parallèlement ou alternativement les deux modes de reproduction.

Mais qu’est-ce au juste que la reproduction sexuée ?

Ce type de reproduction se caractérise essentiellement par la fusion de cellules spéciales  dites cellules reproductrices ou gamètes ; mais comme cette fusion ne peut se produire qu’entre des cellules de natures différentes et que chaque animal n’est généralement capable de donner qu’une seule sorte de cellules reproductrices, la reproduction sexuée exige obligatoirement la collaboration de deux individus de sexe différent.

Les expériences de croisements prouvent que le cellules reproductrices des deux sortes jouent rigoureusement le même rôle dans la transmission des caractères héréditaires ; elles n’en sont pas moins différentes les unes des autres par leur morphologie et leur physiologie. Sont considérées comme cellules mâles, c’est-à-dire comme spermatozoïdes, les cellules dotées d’un flagelle et donc capables de se déplacer de manière autonome. Les cellules femelles ou ovules ne possèdent jamais d’appareil locomoteur : elles sont par conséquent vouées à l’immobilité.

La fécondation, c’est-à-dire l’union d’un spermatozoïde et d’un ovule, implique nécessairement un déplacement des spermatozoïdes vers les ovules. Tout individu produisant des spermatozoïdes est un mâle, tout autre qui fabrique des ovules est une femelle. Cela paraît évident, mais la précision mérite d’être donnée car il ne faut pas oublier que le sexe des animaux n’est pas toujours apparent : la nature des cellules reproductrices fabriquées est parfois l’unique critère de reconnaissance du sexe. Distinguer un mâle d’une femelle est généralement facile chez les vertébrés où les deux sexes différent par des caractères souvent manifestent ; il n’empêche que dans certains cas la caractérisation n’est pas aisée, et que les animaux eux-mêmes s’y trompent.

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