9 Décembre 2024
C’est essentiellement durant la saison des amours, que s’établit la dominance chez les bisons d’Europe. Le vainqueur des combats, le plus fort et souvent le plus âgé, s’accouplera avec les femelles du troupeau.
Ce n’est pas une plaisanterie, il existe bien des bisons en Europe ! D’ailleurs, ces gigantesques ruminants sont les plus gros mammifères en Europe de l’Est. Ce bison là est différent de son confrère américain, mais qu’est-ce qui les distingue ?
Au premier coup d’oeil, c’est leur silhouette qui change. Le bovin européen est plus élancé que son cousin. Sa taille impressionnante de 2 mètres à l’épaule et son poids pouvant atteindre les 1 200 kg, le font paraître moins trapu. Contrairement au bison américain, dont le pelage est très développe sur la tête et les épaules, celui de notre animal est uniforme sur tout le corps ce qui renforce cette impression de grandeur.
Leur comportement diffère également. Nous avons tous à l’esprit les images des gigantesques troupeaux peuplant les immenses plains de l’Ouest américain. Et bien, ce n’est pas du tout le cas en Europe ! Car aussi étonnant qu cela puisse paraître, dans ces contrées, les bisons vivent… Dans les forêts ! C’est probablement la raison pour laquelle leurs cornes, plus longues que celles de leurs cousins, sont beaucoup moins écartées. Il faut bien qu’ils puissent passer entre les arbres !
L’histoire du bison d’Europe est une véritable aventure, car il a bien failli disparaître dans les années 1920. Il fut un temps où il était très commun, de l’océan Atlantique à la Russie.
Exterminé par la chasse intensive et la destruction des forêts, un petit nombre d’individus a survécu dans quelques rares zoos.
Grâce à des programmes de reproduction en captivité, leur nombre s’est accru et, dès les années 1950, des réintroductions ont pu s’organiser.
Malgré des débuts difficiles, ces herbivores issus de la captivité se sont bien adaptés à la vie sauvage et ils seraient, aujourd’hui environ 2 000 à vivre dans des espaces naturels protégés.
Leur avenir n’est cependant pas assuré. Il faut dire que ces 2 000 bisons sauvages descendent de 12 individus seulement ! Autrement dit, ils ont tous des liens de parenté entre eux. Et comme cela arrive souvent lorsque l’on croise des individus de la même famille, on constate l’apparition de soucis de santé chez leur progéniture, comme des problèmes osseux ou de fertilité.
Le bison d’Europe vit en troupeaux familiaux. Lorsqu’un danger le menace, il opte pour l’intimidation : tout en balançant son énorme tête, il gratte nerveusement le sol et… finit par charger !