24 Janvier 2025
Chez les myxines, exclusivement marines, la concentration en sels du sang est approximativement la même que celle de l’eau de mer, ce qui signifie que le sang possède de fortes concentrations en sodium et chlore.
Bizarrement, l’autre groupe d’agnathes, les lamproies, marines, dulçaquicoles et anadromes, ont une concentration qui équivaut au quart de celle de l’eau de mer ou même moins. Elles ont donc affaire aux problèmes de régulation comme les poissons osseux.
Les poissons cartilagineux (requins, raies et chimères) ont apporté une autre solution à ce problème, beaucoup plus curieuse. La plupart d’entre eux sont marins et leur sang est fortement concentré en sodium et en chlore, éléments principaux de l’eau de mer.
Cela ne suffit pourtant pour maintenir de salinité. Aussi la régulation se fait-elle par l’intermédiaire de l’urée (excrétée par la plupart des poissons : si bien qu’ils n’ont tendance ni à absorber ni à perdre de l’eau.
Environ cinquante espèces de requins et de raies sont capables de passer en eau douce et semi-douce. Il faut dire que de fortes concentrations en sels et en urée seraient problématique dans de tels cas, ces espèces ne possédant que la moitié ou même le quart de la quantité d’urée des vraies espèces marines. La régulation se ferait durant leur passage dans les embouchures des rivières.
Les pastenagues restent exclusivement en eau douce, probablement parce qu’elles n’ont pas ce système adaptatif, fondé sur le métabolisme de l’urée.