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Le chameau de Bactriane

Domestiqué depuis près de 5 000. Le chameau de Bactriane est souvent utiliser comme animal de bât et élevé pour sa laine, son lait et sa viande. Pourtant, parmi la population locale, il n’en reste aujourd’hui, plus que1 sur 1 500 qui soit encore sauvage.

Avant tout pour qu’il n’y ait pas de confusion, rappelons que le chameau possède deux bosses et vit en Asie, et que le dromadaire n’en a qu’une et se rencontre en Afrique du Nord. Quoi qu’il en soit, tous les deux poussent le même cri : ils blatèrent.

Tout comme son cousin africain, le chameau de Bactriane est incroyablement bien adapté aux conditions de vie extrême qui règnent dans les déserts. Il faut dire que dans ces contrées d’Asie centrale, l’eau est très rare et les températures peuvent descendre à – 40 °C en hiver et atteindre + 40 °C en été. Seuls des organismes exceptionnels peuvent survivre à de tels écarts.

Plusieurs caractéristiques permettent au chameau de stocker l’eau et de ne pas la gaspiller, mais le système le plus ingénieux se situe dans ses bosses, où s’accumule la graisse.

Durant les périodes difficiles, cette graisse se transforme en énergie, ou en eau. Grâce à cette subtile combine, il est capable de ne pas boire durant huit jours ! De surcroît, afin de résister aux températures extrêmes, il a développé une toison laineuse imperméable, de 10 cm d’épaisseur, pouvant peser jusqu’à 15 kg et qui lui sert de parfait isolant !

La situation est très préoccupante pour le chameau de Bactriane. Il n’en reste qu’un petit millier à l’état sauvage. Ces chameaux ne se rencontrent plus que dans un seul endroit sur Terre, dans le plus vaste désert du monde : le désert de Gobi.

Il est menacé de disparition car il a longtemps été chassé pour sa viande. De plus, à cause du déboisement et de l’extension des pâturages, le désert progresse à un rythme très inquiétant. Petit à petit, les rares points d’eau où il avait coutume de s’abreuver disparaissent.

Son avenir est d’autant plus fragile que les scientifiques se sont récemment aperçus que l’on ne peut pas réintroduire les chameaux domestiqués dans leur milieu naturel. En effet, ceux qui sont domestiqués depuis plusieurs milliers d’années ont évolué isolément des sauvages : ils n’ont plus tout à fait les mêmes gènes. Ils risqueraient de ne pas s’adapter à des conditions ambiantes vraiment extrêmes. Il est très difficile et parfois dangereux de réintroduire ces animaux dans un milieu naturel : c’est pourquoi il vaut mieux protéger les animaux sauvages dans leur milieu. Leur seule présence permet en outre de conserver un écosystème équilibré.

La vie du chameau et celles des nomades d’Asie est liée : la laine, le lait, la force… Du chameau sont essentielles au maintien de leur mode de vie.

La laine du chameau de Bactriane est d’une grande qualité. Elle est très recherchée car elle fait partie des laines les plus fines, les plus douces et les plus isolantes.

 

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