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Le dodo

Il est le symbole du World Wildife Fund avec le grand panda, le dodo parce que l’espèce en est morte… Le panda géant parce qu’il est en grand danger d’extinction.

Le dodo, que l’on nommait également dronte ou solitaire parce qu’il se déplaçait toujours seul et vivait sur l’île Maurice.

C’était un oiseau massif, sans grâce, de la taille d’un dindon, incapable de voler, dont la couleur variait du gris au blanc en passant par le jaune.

L’origine de sa famille, particulière aux Mascareignes, les Raphidés, se situerait en Afrique, il y a plus de vingt millions d’années.

A l’origine, les dodos volaient, comme l’immense majorité des oiseaux. Il a fallut un certain temps aux naturalistes pour lui trouver une place dans la classification et pour le considérer, en fin de compte, comme un pigeon.

Les grands navigateurs du 19ème siècle débarquèrent sur l’île Maurice trop tard pour voir un dodo vivant. Ils découvrirent les vestiges de huit espèces voisines dont il n’était fait mention dans aucun ouvrage scientifique, espèces détruites par l’homme comme le dodo.

Sa chair, dure et désagréable au goût était si mauvaise qu’on surnommait le dodo : l’oiseau des nausées. Ce n’est donc pas pour  s’en nourrir que l’homme l’abattait, encore que cette question n’ait jamais été réellement éclaircie et que certains auteurs soutiennent que des dodos expédiés vers l’Europe aient figuré au menu du capitaine durant le voyage.

Sa chasse n’était guère glorieuse. Comme les oiseaux de son espèce, il ne volait pas et courait à peine en raison de sa masse et de ses courtes pattes. Le tuer ne constituait en rien un exploiot pour un chasseur, qui ne pouvait même pas justifier par le souci de nourrir ses chiens, puisque ceux-ci refusaient de manger les dodos adultes. En revanche, non seulement les chiens, mais encore les chats et les porcs, introduits à l’île Maurice au 16ème siècle, se nourrissaient volontiers des jeunes oiseaux, contrariant déjà la survie de l’espèce. Bref, on massacrait le dodo parce que c’était facile et qu’un coup de fusil, quelle que soit la cible, procure inexplicablement du plaisir à certains hommes. Le dernier dodo fut abattu en 1681.

L’ultime spécimen, qui provenait de l’île de la Réunion, mourut sur le navire qui l’emmenait en France. On ne connaît pas avec précision l’année de sa mort. On sait simplement qu’elle se situe entre 1735 et 1746.

Jusqu’en 1755, l’université d’Oxford posséda un dodo naturalisé. Attaqué par la vermine, il fut jeté aux ordures. Ainsi disparaissait la dernière référence  de certaine espèce. En dehors des dessins et des témoignages, il ne reste du dodo que quelques reliques éparses dans différents musées : une tête desséché, une patte et des ossements divers. 

Ses deux cousins ne lui survécurent guère. Le dodo blanc de la Réunion mourut sur un navire rentrant en France en 1746 et le solitaire de l’île Rodriguez s’éteignit chez lui en 1791.

C’est ainsi que disparut, dans son entier, la famille des Raphidés.

 

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