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La glande à gaz

grondin
grondin
bathypélagique
bathypélagique


Les poissons qui ont un conduit pneumatique clos sont capables, aux premiers stades de leur développement, de gober l'air et de remplir leur vessie natatoire; mais par la suite, lorsque le conduit se bouche, c'est une glande à gaz qui joue le rôle de régulateur. 
En même temps, apparaissent d'autres structures (la capillarisation) qui pourvoient à tous les ajustements. Le transport des gaz de la vessie natatoire est réalisé de deux manières.

Chez des poissons comme l'épinoche, le grondin et certains perciformes, un diaphragme divise la partie postérieure de la vessie natatoire; la contraction des muscles peut le tirer en avant, et dilater ainsi la partie postérieure aux dépens de la partie antérieure. Les capillaires entrent en contact avec la vessie natatoire et peuvent alors absorber du gaz.

Chez d'autres perciformes, chez les balistes et les morues, une aire spéciale, l'ovale, bien capillarisée, sert à absorber les gaz. Elle se dilate ou se contracte sous l'effet de muscles circulaires et radiaires, qui contrôlent la perte de gaz. La façon dont la vessie natatoire se gonfle est difficile à comprendre: en effet, la pression  des gaz dans le sang est assez basse (env 1/5 d'atmosphère pour l'oxygène), tandis que la pressions dans la vessie natatoire peut aller jusqu'à 100 ou même 200 atmosphère.

Le système du contre-courant employé déjà au niveau des branchies. De fins capillaires, organisés en réseau (rete mirabilis), irriguent la glande. Ils sont disposés en faisceau, les capillaires artériels parallèles aux capillaires veineux. Des échanges de gaz se font donc du sang à la glande. De plus, au niveau de la vessie natatoire, les gaz, sous forte pression, diffusent dans les capillaires veineux, et ils se diffusent à nouveau plus loin, dans les capillaires artériels de la glande à gaz, où la pression est beaucoup plus basse.
Ainsi, le système du contre-courant empêche les pertes de gaz ; de plus, celui-ci, étant diffusé dans les capillaires artériels de la glande, s'ajoute au gaz à pression normale du sang. Résultat: la pression dans la glande à gaz augmente, et devient supérieure à celle de la vessie natatoire, ce qui permet le passage des gaz, et la vessie natatoire se gonfle. Comme on pouvait s'y attendre, la longueur des capillaires du réseau dépend de la profondeur à laquelle vit le poisson. C'est chez des poissons de haute mer comme les brotulidés, évoluant à deux milles mètres de profondeur environ, que l'on a découvert les plus longs capillaires.

On mentionnera plus loin la présence ou l'absence de vessie natatoire quand on parlera de son utilisation dans la nage et de son rôle dans la production et la réception des sons. On peut cependant noter que sa disparition chez des poissons de haute mer n'a pas de conséquence du point de vue de la pression.
La vessie natatoire a certainement disparu chez les poissons bathypélagiques (espèces vivant à des profondeurs de 1 000 à 3 000 mètres); mais chez les poissons bethoplagiques, que l'on trouve entre 3 000 et 7 000 mètres, la vessie natatoire réapparaît.

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