20 Juin 2025
Les grues du Japon se regroupent en très grand nombre sur les berges des marécages.
Quoi de plus gracieux que cette longue demoiselle, dont le mètre 60 de hauteur et le 2 mètres 40 d'envergure en font l'un des plus grands oiseaux du monde ?
Environné d'un épais manteau de neige, un couple de grue du Japon s'apprête à faire la cour. Leur plumage d'un blanc immaculé, à l'exception du noir de leur cou et du bout de leurs ailes, leur donne un air léger et délicat. Pour parachever le tableau, leur peau forme une élégante coiffe rouge écarlate sur le sommet de leur crâne. Le couple de grues du Japon est uni pour la vie, resserrant progressivement ses liens au cours de ses spectaculaires parades nuptiales. Arquant leur long cour, dans un cri de trompette, leurs immenses ailes déployées, elles exécutent alors de larges sauts, rebondissant telles des plumes au gré du vent.
Familières des zones marécageuses du nord de l'Asie, elles sont dépendantes de l'eau, construisant leurs nids dans les roseaux et se nourrissant d'organismes aquatiques.
Leur long bec pointu harponne tout ce qui se trouve à leur portée : poisson, amphibiens, insectes, mollusques, mais aussi herbe. Autrement dit, elles sont omnivores.
Les grues du Japon ont bien failli totalement disparaître. Les zones humides dans lesquelles elles vivent (marais, rivières, lacs…), ont été très malmenées par l'homme. Asséchés pour pouvoir y construire ou en faire des terres agricoles, ces milieux riches en faune et en flore se font rares. Aujourd'hui, dans la nature, il ne resterait plus que 2 200 grues du Japon.
Pourtant, l'avenir de cette grande dame ne semble pas si sombre. Dans le monde, de nombreux organismes sont mobilisés pour sa sauvegarde, aidant à sensibiliser les habitants, à créer des réserves ou à réintroduire ce oiseaux. Des œufs, pondus par des grues captives sont envoyés dans ces sanctuaires, puis incubés artificiellement.
Après l'éclosion, les petits sont élevés en groupes, en évitant le contact avec l'homme, pour garder leur caractère sauvage. Enfin, lorsque les poussins sont capables de se débrouiller seuls, ils sont libérés dans une réserve. Et ça marche ! Depuis la mise en place de ces projets, le nombre de grues du Japon croît progressivement.